5 mars 2023

IA disette

J’écris donc je vis. Depuis mon retour au bercail, a tari mon envie décrire. Est-ce à dire que je n’ai plus rien vécu de délectable depuis lors ?! Toujours est-il que j’ai sombré peu à peu dans la banalité du quotidien et que je me suis laissée progressivement happer par le mal de page blanche.

Le syndrome de la page blanche, comment en venir à bout ? La réponse de l’Intelligence Artificielle

J’ai demandé à une intelligence artificielle (I.A) de me trouver la solution et voici sa réponse :

  • Écrivez tous les jours : L’écriture est une habitude qui se développe avec la pratique. Plus vous écrivez, plus il est facile d’écrire. Essayez de vous fixer un objectif d’écriture quotidien, même si ce n’est que quelques phrases.
  • Commencez par écrire n’importe quoi : L’important est de commencer à écrire, même si ce n’est pas parfait ou même cohérent. Écrivez tout ce qui vous vient à l’esprit, même si cela semble absurde ou sans intérêt.
  • Changez d’environnement : Si vous êtes coincé devant une page blanche, changez de lieu. Sortez de chez vous et écrivez dans un parc ou un café. Un nouvel environnement peut stimuler votre créativité.
  • Établissez un plan d’écriture : Si vous avez du mal à commencer un projet, établissez un plan d’écriture. Décidez de ce que vous allez écrire, comment vous allez le faire, et à quelle heure vous allez le faire. Un plan d’écriture peut vous aider à vous concentrer sur votre objectif et à éviter les distractions.
  • Faites une pause : Si vous êtes bloqué, prenez une pause. Faites une promenade, écoutez de la musique, ou faites quelque chose qui vous inspire. Parfois, une pause peut vous aider à avoir une perspective différente et à vous donner de nouvelles idées.
  • Écrivez un brouillon : N’essayez pas de tout écrire parfaitement dès la première tentative. Écrivez un brouillon et revenez dessus plus tard pour l’améliorer.
  • Discutez avec d’autres écrivains : Parlez à d’autres écrivains et partagez vos expériences. Les autres peuvent vous donner des conseils et des encouragements pour vous aider à surmonter le mal de la page blanche.

La charrue avant les bœufs

Toutes ces indications m’ont semblé bien inadaptées et n’ont réveillé aucune envie de m’y mettre. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne comprenais pas le problème à la source et dans le tourbillon du quotidien, je ne m’étais jamais vraiment attardée sur la question. Je ne me suis jamais arrêtée pour me demander pourquoi j’avais perdu mon envie d’écrire, de tout consigner sur le papier, pourtant cela n’est pas que préjudiciable à ma passion, mais aussi à mon travail. En effet, Je n’ai pas commis de production scientifique depuis deux ans. Quand on est scientifique, on comprend le besoin vital de publier constamment. La source a tari, pas par manque d’inspiration forcément mais par flemme, perte d’envie, de motivation, etc. Malgré toutes les bonnes raisons, le besoin permanent de consigner mes bribes d’idées quelques parts, j’ai quand même perdu le truc. Je ne comprenais pas quoi, ni pourquoi.

Chercher une solution alors que les bases du problème ne sont pas définies, reviendrait à mettre la charrue avant les bœufs.

La solution humaine

N’étant pas plus motivée par les solutions prescrites par l’I.A., je me suis tournée vers des références plus humaines. Je n’étais sûrement pas la première blogueuse à expérimenter ce problème, alors j’ai tapé dans la barre de recherche de la page d’accueil de Mondoblog « page blanche ». Trois billets ont retenu mon attention, de par leur justesse et leur humanisme.

  • Quand une blogueuse se réconcilie avec elle-même de la blogueuse Tiasy.

Effectivement, je me reconnaissais dans la digimania de Tiasy et ses mots « Je blogue parce que j’ai besoin d’écrire. Oui, c’est un besoin, plus qu’une envie  » a trouvé un parfait écho en moi.

De même, la propension à vouloir que tout soit parfait. Le perfectionnisme évoqué par Anne Laure du blog My African Path était une autre raison silencieuse à l’origine de mon mal de la page blanche. Plusieurs fois j’ai pensé comme elle : « plutôt que de publier quelque chose que je trouve moyen, je ne publie rien. Et c’est ainsi que les jours sont devenus des semaines et les semaines des mois  » … Et les mois sont même devenus des années pour ma part.

Un point de vue soutenu dès le premier conseil du tutoriel de Mondoblog sur le sujet. « Ce qui bloque notre inspiration est le fait que nous nous mettions la pression et que nous cherchions à rédiger un article unique et hors du commun« . Alors je me suis tout de suite dit à haute voix en le lisant « je suis authentique et talentueuse« .

Homme versus Machine

L’I.A a vu juste et a énuméré toutes les stratégies envisageables pour retrouver la passion perdue pour l’écriture, mais elle n’a su me transmettre les émotions nécessaires à la mise en pratique de ce plan. Nous ne sommes pas des machines et ce n’est pas parce qu’on sait exactement ce qu’on doit faire qu’on a envie de le faire ou qu’on s’y met.

L’émotion transmise dans ces différents billets a débloqué quelque chose en moi, en mettant le doigt sur les raisons initiales du blocage, en décryptant la base du problème – le mal de la page blanche. Tout comme Tiasy, je me suis réconciliée avec moi-même. Il a fallu que je comprenne que j’étais déconnectée, TROP connectée, parasitée et tout de même talentueuse.

L’émotion humaine est un puissant catalyseur d’engagement, de créativité ; mais ne nous méprenons pas, l’émotion humaine reste un stimulus aussi bien positif que négatif.



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Commentaires

Serge Frogtéba BAMA
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La machine ne peut jamais substituer l'humain. Car l'homme aura toujours l'avance sur une machine. Mais la machine peut servir l'homme. Sans jamais prendre le dessus. Ne faites jamais confiance à la machine. Elle trahit. Merci pour ce billet.

Dr K.
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Merci Serge. Effectivement la machine sers l'humain et pourrais tout aussi bien le trahir.