Covid-19 : la Chine teste son vaccin sur ses militaires
Alors que le directeur de la recherche médicale à l’institut Pasteur se prononce sur Franceinfo sur une échéance pour la mise à disposition du grand public d’un vaccin contre le Covid-19, la Chine semble tenir un autre son de cloche. En effet, un mois plutôt, la Chine avait déjà annoncée un vaccin prêt pour fin 2020 et déclarée qu’il sera fourni au monde entier en tant que bien publique mondiale.
On connait les chinois pour leur dextérité et leur hardiesse, mais comment feraient-ils pour danser plus vite que la musique? Pour développer un vaccin , il faut valider différentes étapes qui dure minimum 5 ans :
- Développement en laboratoire (test sur des cellules vivantes)
- Tests pré-cliniques (test sur des animaux de laboratoire)
- Essais cliniques. Phase 1 : on teste sur 10 à 100 personnes, puis on observe pendant 14 jours s’il n’y a pas de signe de toxicité et ces personnes sont suivies pendant 6 mois. — Phase 2 : on teste l’efficacité du vaccin (immunogénicité) sur une centaine de volontaires en bonne santé. — Phase 3 : l’efficacité du vaccin est testée sur un millier voir plusieurs milliers de personnes en bonne santé dans une zone ou l’épidémie est en action c’est-à-dire dans les conditions réelles d’utilisation du futur vaccin. — Phase 4 : Phase de Pharmacovigilance (1 à 4 ans) qui sers à surveiller la survenue de possibles effets indésirables).
Je vous rassure tout de suite, pas besoin de contaminer ces personnes en bonne santé pour savoir si le prototype de vaccin sera efficace ou non. Il suffit d’effectuer un test sanguin pour voir si elles ont developpé des anticorps capables de neutraliser le virus; un test qui peut se faire grâce à un kit de détection disponible en laboratoire.
Vite fait, bien fait ?
Dans l’urgence de la pandémie de Covid-19, la méthodologie et les procédures d’administration ont été raccourcis et simplifiés en Chine en vue de réduire le temps de développement des vaccins. Depuis le 19 avril 2020, 1 120 volontaires chinois âgés entre 18 et 59 ans ont reçu des inoculations de potentiels vaccins de Covid-19 sur une période d’essai de 28 jours (Source: CGTN TV). Le groupe China National Biotec qui travaille sur cet essai avec une entreprise canadienne, a annoncé des résultats encourageants, indiquant que tous les participants avaient généré des anticorps neutralisants.
Les phases 1 et 2 étant validées en Chine, l’entreprise canadienne planifie de démarrer la phase 3 à l’étranger, dans un pays à forte prévalence d’infection, car rappelez vous: pour la phase 3, le prototype doit être testé dans les conditions réelles de l’épidemie. Or, l’épidémie de Covid-19 est actuellement sous contrôle en Chine.
Les Émirats Arabes Unis auraient signé un accord avec la Chine pour faire partie des premiers pays accueillant cette Phase 3. Ils sont fous! me direz vous, mais les régles du jeu voudraient qu’en cas de réussite, la population testée soit la première à bénéficier du produit testé, le calcul est donc vite fait pour les Emirates.
Pour le vaccin chinois qui est en tête de liste, il a déjà validé les phases 1 et 2, en prouvant son innocuité et son efficacité (bonne réponse immunitaire), logiquement il devrait entamer la phase 3; une phase sensée s’étendre sur 1 à 4 ans. On comprend la réponse du Dr Hoen du coup, mais c’est sans tenir compte de la hardiesse des Chinois, qui sont prêts à tout pour rester en tête, quitte à se servir de ses militaires comme »volontaires » pour les tests.
1, 2, 4… Partez!
La Chine a tout bonnement décider de zapper la phase 3 et d’utiliser directement le vaccin sur son armée. Un concept fustigé à l’étranger, mais bien accueilli par les militaires chinois, qui se disent fiers d’être choisis. En intégrant l’armée, ils ont juré de donner tout ce qu’ils avaient pour leur patrie, y compris leur vie. Ce seraient donc des héros ou des martyrs. Dans tous les cas, une fierté nationale chinoise.
Pour le reste du monde, c’est difficilement admissible, surtout que le corps militaire chinois n’a reporté aucun cas de Covid-19, un exploit!
Pourquoi effectuer un test sur cette population qui semble être complètement épargnée?
Certaines réponses sur la toile ont reussi à m’arracher un sourire, comme par exemple:
« Le prototype de vaccin serait en réalité des nanorobots* activables, pour les rendre malades en cas d’insubordination ou encore pour exercer un contrôle mental sur le reste du monde.
Leurs corps entraînés pourraient mieux résister à des effets indésirables vu que le vaccin n’a pas été suivi assez longtemps pour en être exempt.
Tout ce qui compte pour la Chine, c’est le flouze. »
(Des internautes commentant l’information sur Youtube.)
Une course effrénée
Selon l’OMS, sur 17 vaccins officiellement en course, sept vaccins chinois sont validés et en cours d’essais cliniques sur 2 500 volontaires Chinois. La Chine est résolument engagée dans cette course aux vaccins contre le Covid-19. Toutefois, les chercheurs chinois redoutent toujours de possibles mutations du virus qui pourraient rendre le virus plus résistant, et anéantir ou réduire le pouvoir de leur vaccin déjà prêt à l’emploi. Bien que le SARS-CoV-2 (virus responsable du Covid-19) semble assez stable comparé à d’autres virus comme la grippe saisonnière qui mute chaque année.
Toujours d’après l’OMS, il y aurait 200 projets de vaccins contre le coronavirus à travers le monde, seuls les premiers à terminer et valider leurs tests de sécurité et d’efficacité auront l’autorisation de production en masse pour une vente sur le marché pharmaceutique. Sur ces constats, on peut comprendre que ça court, mais qu’adviendra-t-il des derniers ?
*Un nanorobot ou nanite est un robot dont les composants sont à une échelle nanométrique (10^−9 mètres), fabriqué grâce aux nanotechnologies émergentes (Wikipedia).
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